• Le procès de Roman Storm se poursuivra après que sa demande de licenciement ait été rejetée.

  • Le procès devrait débuter le 2 décembre 2024.

Le cofondateur de Tornado Cash, Roman Storm, sera jugé après qu’un juge fédéral américain a rejeté sa requête visant à classer l’affaire. Le 26 septembre 2024, la juge Katherine Polk Failla a statué que l’implication de Storm dans Tornado Cash allait au-delà du simple développement de logiciels. La plateforme aurait blanchi plus d’un milliard de dollars, dont des fonds liés à des acteurs illicites, dont le groupe nord-coréen Lazarus.

La décision du juge Failla rejetant la motion de @rstormsf visant à rejeter l'acte d'accusation est une atteinte à la liberté des développeurs de logiciels partout dans le monde. Cela restera dans l'histoire comme une perversion de la loi et une parodie de justice. Et cela sera jugé en appel, si c'est ce qu'il faut.

— Jake Chervinsky (@jchervinsky) 26 septembre 2024

Storm, qui a cofondé Tornado Cash avec Roman Semenov, a fait valoir que son rôle se limitait au développement d’un outil destiné à améliorer la confidentialité. Cependant, son équipe juridique a souligné que les développeurs open source ne devraient pas être tenus responsables de la manière dont les gens utilisent leurs logiciels. Au contraire, les procureurs ont répliqué en présentant des preuves que Tornado Cash facilitait des activités illégales comme le blanchiment d’argent. En outre, ils ont fait valoir que Storm avait tiré profit de l’entreprise, ce qui indiquait que son implication allait au-delà du simple développement de logiciels.

Le tribunal confirme les charges retenues contre Storm

Le tribunal a confirmé les charges retenues contre Storm. Le juge Failla s’est rangé du côté de l’accusation, soulignant que Tornado Cash s’était livré à des activités illégales et que Storm avait joué un rôle plus important qu’il ne le prétendait. Le jugement a rejeté l’argument de Storm selon lequel son implication visait uniquement à assurer la confidentialité des utilisateurs de cryptomonnaies. En outre, le tribunal a souligné que ses intérêts financiers et son contrôle sur la plateforme étaient des raisons essentielles pour aller de l’avant avec le procès.

Storm fait face à de multiples chefs d'accusation, notamment de blanchiment d'argent, de violation des sanctions et d'exploitation d'une entreprise de transfert d'argent sans licence. S'il est reconnu coupable de tous les chefs d'accusation, il risque jusqu'à 45 ans de prison. Pendant ce temps, son cofondateur, Roman Semenov, reste en fuite, tandis qu'un autre développeur de Tornado Cash, Alexey Pertsev, a été condamné plus tôt cette année par un tribunal néerlandais.

Le procès débutera le 2 décembre 2024. Les experts juridiques et les développeurs suivent de près l’affaire, car elle pourrait avoir des répercussions importantes sur l’ensemble du secteur des cryptomonnaies. Les critiques affirment que le fait de tenir les développeurs responsables de l’utilisation de leurs logiciels pourrait freiner l’innovation, en particulier dans le domaine de la finance décentralisée (DeFi).

L’affaire Storm met en évidence la tension actuelle entre la création d’outils de protection de la vie privée et le respect des contrôles réglementaires. En fin de compte, le procès à venir se concentrera sur le rôle de Tornado Cash dans le blanchiment des produits de la cybercriminalité et les violations des sanctions.

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