Comment survivre aux arnaques : les fausses offres d’emploi dont il faut se méfier

2023-03-23

Points clés à retenir

  • Les escroqueries liées à l’emploi sont de plus en plus fréquentes : méfiez-vous des offres de poste lucratives qui semblent trop belles pour être vraies.

  • Toutes les fausses offres d’emploi ont généralement trois caractéristiques en commun : le salaire est très élevé, les conditions de travail sont flexibles et l’expérience professionnelle exigée est minime. 

  • Signalez toute tentative d’arnaque à votre encontre aux autorités concernées, modifiez les mots de passe compromis et gelez tous vos comptes si vous avez déjà transféré de l’argent. 

Les escroqueries liées à l’emploi sont de plus en plus fréquentes. Protégez-vous des escrocs en apprenant à repérer et signaler les fausses offres d’emploi. Pour en savoir plus, continuez votre lecture du nouvel article de la série « Comment survivre aux arnaques » !

Les arnaques à l’emploi existent depuis longtemps, mais se sont récemment multipliées en raison des conséquences marquantes et durables de la pandémie sur le marché du travail. Les fausses offres d’emploi promettent des horaires flexibles, la possibilité de télétravailler et des salaires bien supérieurs aux moyennes du secteur, le tout sans exiger d’expérience préalable ni de compétences spécifiques, ou très peu. 

Ne vous laissez pas leurrer par ces promesses irréalistes : un véritable emploi n’est pas si facile à obtenir, ni aussi alléchant. Dans la plupart des cas, les auteurs de l’annonce finiront par vous demander de payer des frais qui devraient vous permettre de profiter des avantages proposés, mais au lieu de cela, les malfaiteurs s’évaporeront dans la nature avec vos fonds.

Continuez votre lecture pour découvrir comment fonctionnent ces arnaques à l’emploi : dans la suite de cet article, nous décrivons notamment le processus en quatre étapes généralement suivi par les escrocs et détaillons un exemple concret. 

Le mode opératoire en quatre étapes des faux recruteurs

Trouver une victime

Les escrocs ayant recours aux arnaques à l’emploi prennent généralement contact avec les cibles potentielles sur les applications de messagerie, les réseaux sociaux ou les sites de réseautage professionnel. L’offre d’embauche ou l’offre directe présente souvent trois caractéristiques courantes : un salaire alléchant, des heures de travail courtes ou flexibles, et l’absence d’exigences quant à l’expérience ou aux compétences professionnelles du ou de la candidat(e).

Le « poste » en question peut consister à réaliser des tâches simples comme réserver des chambres d’hôtel, publier de faux avis ou « aimer » les produits d’une plateforme de commerce en ligne.

Gagner sa confiance

Lorsqu’un(e) internaute répond à l’offre d’emploi, l’escroc lui transmet les détails du poste exactement comme le ferait un véritable recruteur. À ce stade de l’arnaque, la future victime doit prêter une attention toute particulière aux termes employés par le ou la soi-disant RH pour décrire le travail proposé. 

Par exemple, l’escroc explique parfois à la victime qu’elle doit s’inscrire sur une plateforme et y réaliser des tâches. Dans certains cas, la plateforme inclut même des niveaux VIP, qui une fois atteints offrent un meilleur salaire ainsi que des commissions et des récompenses plus élevées lorsque d’autres personnes sont invitées à s’inscrire. Les escrocs les plus sophistiqués iront encore plus loin pour rendre l’arnaque plus légitime en fabriquant de faux documents d’immatriculation d’entreprise. 

Pour mettre la victime en confiance, l’arnaqueur n’hésitera pas à lui verser une petite somme lorsqu’elle aura terminé plusieurs missions simples. Ce paiement ne sert toutefois qu’à appâter l’internaute prise(e) au piège, qui sera encore plus convaincu(e) que l’accord conclu est légitime. 

L’inciter à passer à l’action

À un moment ou un autre, l’escroc demandera à la victime de déposer des fonds sous un prétexte quelconque dans le cadre de son « travail », par exemple un paiement requis pour débloquer un niveau VIP supérieur sur la plateforme qui offre de nouvelles récompenses. L’arnaqueur peut même pousser sa victime à recruter ses ami(e)s et sa famille pour faire encore plus de dégâts.

Refermer le piège

Au cours de l’étape finale de l’arnaque, la victime rencontre soudain des problèmes pour recevoir son salaire. L’escroc inventera diverses excuses, comme des paiements d’impôts manquants ou le versement obligatoire de frais de retraits minimaux, pour encourager la victime à déposer encore plus de fonds. 

Lorsque l’internaute ciblé(e) finit par se rendre compte de l’escroquerie ou a perdu une somme d’argent conséquente, l’arnaqueur ferme la plateforme et cesse tout contact avec lui ou elle. 

Exemple concret

Un utilisateur que nous appellerons Mark est contacté par un recruteur sur WhatsApp. 

Le recruteur explique à Mark qu’une entreprise de marketing numérique dont le siège social se situe à Londres propose un poste à temps partiel extrêmement bien rémunéré (environ 1 000 USDT/semaine), avec le salaire versé sur un portefeuille chiffré. 

Il ajoute que l’emploi en question n’exige que des compétences de base, offre des conditions de travail flexibles, et que Mark n’aura besoin que d’un téléphone en état de fonctionnement et d’un forfait de données mobiles. 

Séduit par la description de l’offre d’emploi, Mark suit les instructions du recruteur et crée son compte sur sa plateforme. Le recruteur indique ensuite à Mark qu’il doit d’abord déposer 500 USDT pour recevoir ses 40 premières tâches, et Mark s’exécute. Une fois les tâches terminées, Mark découvre qu’il ne peut pas retirer son argent de la plateforme, et l’escroc lui demande de verser 1 000 USDT supplémentaires pour récupérer son dépôt initial.

Mark se rend compte que l’« emploi » est en réalité une arnaque, mais il est déjà trop tard. 

Résumons les principaux signaux d’alarme ayant retenti au cours de ces échanges : 

  • Le premier contact de Mark avec l’arnaqueur a lieu sur un canal peu professionnel comme WhatsApp.

  • Le « travail » proposé semble facile et n’exige ni expérience professionnelle, ni compétences spécifiques. 

  • Les conditions de travail flexibles permettent à Mark de travailler depuis n’importe où. 

  • Le salaire proposé est extrêmement élevé (entre 100 et 300 USDT par jour) pour très peu d’efforts. 

Comment se protéger des arnaques aux fausses offres d’emploi ?

Menez vos propres recherches (DYOR)

Assurez-vous que l’adresse e-mail de votre interlocuteur ou interlocutrice appartient à une véritable société. Les escrocs utilisent généralement des services de messagerie gratuits comme Gmail, Hotmail ou Outlook, et certains d’entre eux passent même par des canaux de communication considérés comme étant moins professionnels tels que Telegram, Instagram ou Whatsapp, et très peu utilisés par les véritables recruteurs. 

Recherchez ensuite davantage d’informations sur l’« entreprise » et son site Web : si son interface est peu intuitive et vous demande de vous inscrire pour en savoir plus, ne cliquez sur aucun lien ni bouton et fermez la page. 

Méfiez-vous des offres d’emploi irréalistes

Examinez d’un peu plus près les offres de postes qui semblent trop belles pour être vraies. Les offres d’emploi qui promettent des missions faciles, un salaire élevé ou une flexibilité déraisonnée, voire une combinaison de plusieurs de ces caractéristiques, sont irréalistes et très probablement des arnaques. 

Faites attention aux postes qui exigent des dépôts d’argent

Les employé(e)s ne doivent jamais avancer leurs propres fonds pour payer des dépenses professionnelles, surtout pas à l’aide de transactions en crypto anonymes et définitives. Aucune société digne de ce nom ne vous facturera pour une quelconque raison. 

Si un soi-disant recruteur vous demande de verser des frais de dépôt pour récupérer votre salaire, ne le faites pas : il s’agit d’une tactique classique employée par les créateurs de fausses offres d’emploi pour inciter les victimes à céder leur argent. 

Soyez attentif/attentive aux informations que l’on vous demande de fournir

Faites très attention aux renseignements personnels que l’on vous demande de transmettre pendant l’« entretien », par exemple votre permis de conduire, votre passeport ou votre numéro de sécurité sociale. Si un recruteur demande ces informations hautement sensibles dès le premier entretien, cela doit éveiller vos soupçons.

Prenez garde aux offres de postes sans condition préalable

Les véritables emplois, en particulier ceux très bien rémunérés, s’accompagnent d’exigences préalables. 

Si l’offre de poste ne demande pas de passer d’entretien, d’envoyer votre CV ni de prouver que vous possédez une certaine expérience dans le domaine, que le recruteur vous incite à accepter l’offre immédiatement et que l’intégration se fait très rapidement, il s’agit certainement d’une arnaque.

Si vous avez été victime d’une arnaque

Être victime d’une escroquerie peut porter un coup dur au moral, mais les dégâts peuvent s’amplifier si vous ne réagissez pas rapidement. 

Signalez-la auprès des autorités locales, bloquez l’arnaqueur sur le canal de communication utilisé et changez votre numéro de téléphone si cela est possible. Si vous avez déjà transféré de l’argent, gelez vos comptes financiers et modifiez-en les mots de passe sans délai. 

Si vous avez conclu une transaction avec un escroc par l’intermédiaire de votre compte Binance ou pensez que votre compte est compromis, signalez immédiatement la situation à notre service client

Pour plus d’informations

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