Selon U.Today, Ethereum explore un nouveau concept connu sous le nom de « gaz multidimensionnel », grâce aux idées de Vitalik Buterin et aux contributions d'experts comme Ansgar Dietrichs, Barnabe Monnot et Davide Crapis. Traditionnellement, Ethereum utilise une unité appelée « gaz » pour mesurer et évaluer les efforts de calcul requis pour les transactions et les opérations. Cela inclut des tâches telles que l'ajout et la multiplication, la gestion du stockage des données, de la bande passante et même des processus complexes tels que la génération de preuves cryptographiques. Cependant, le système actuel ne reflète pas avec précision les différentes exigences imposées par les différentes opérations sur le réseau, ce qui entraîne une surutilisation ou une sous-utilisation des ressources.

La proposition récente implique la transition d'un modèle de gaz unidimensionnel à un modèle multidimensionnel, en s'attaquant aux inefficacités liées au traitement de différents types de ressources informatiques comme équivalents. Buterin utilise un diagramme simple pour expliquer que même si la limite de gaz peut suggérer qu'un bloc peut gérer en toute sécurité une certaine quantité de calculs et de données, la réalité peut être tout à fait différente. Ce désalignement pourrait potentiellement permettre la création de blocs soit trop sûrs et sous-utilisés, soit trop risqués et surchargés.

Avec l’introduction du gaz multidimensionnel sur Ethereum via EIP-4844, le réseau peut désormais traiter plus efficacement différents types de demandes. Ce changement a déjà commencé à porter ses fruits. Par exemple, les « blobs » permettront à ces cumuls de fonctionner à moindre coût, en multipliant par trois le volume des transactions sans augmenter significativement la taille des blocs, préservant ainsi la sécurité du réseau.

La mise à jour prévoit également de futures améliorations, telles qu'une meilleure prise en charge des « clients apatrides » – un nouveau type de client Ethereum qui n'a pas besoin de stocker une copie complète de la blockchain. Ces clients s'appuient fortement sur les systèmes de preuves, et l'évolution actuelle vers le gaz multidimensionnel pourrait faciliter une mise en œuvre plus fluide de ces systèmes en permettant au réseau de gérer les preuves plus efficacement sans compromettre la sécurité ni gonfler les coûts pour les utilisateurs.

Cette approche multidimensionnelle permet à Ethereum d’affiner la façon dont il gère les différentes ressources, augmentant potentiellement le débit sans risquer la sécurité. Il s’agit d’une avancée sophistiquée dans la technologie blockchain, promettant de rendre Ethereum plus évolutif, efficace et prêt à répondre aux demandes futures.