Après la conférence de Berlin (1884-1885) où les nations européennes ont établi la revendication « légale » selon laquelle toute l'Afrique pouvait être occupée par quiconque pouvait la prendre, différentes nations européennes ont entrepris d'installer leurs drapeaux partout en Afrique.

Léopold II, roi des Belges, s’empare du Congo en 1885, le déclarant "État indépendant" sous prétexte d’humanitarisme. Il ne s’est jamais rendu au Congo, mais en fait sa propriété personnelle, transformant le peuple et la terre en une entreprise lucrative.

Le Congo regorge d’ivoire et de caoutchouc, convoité par Léopold II. Pour maximiser ses profits, il met en place un système extrêmement dur pour la population : si les quotas de collecte de caoutchouc n'étaient pas atteints. Des millions paieront de leur vie : mains coupées, villages détruits.

Léopold II déclare le caoutchouc un "impôt" dû à la couronne. En réalité, il vole les terres et richesses des Congolais, les forçant à travailler comme esclaves sur leur propre sol. En cas de non-respect des quotas, on le punissait par l'amputation ou l'assassinat.

Léopold II disposait d’une armée composée d’environ 19 000 mercenaires européens, appelée Force Publique. L’armée recrutait également massivement des Africains dans ses rangs subalternes.

Outre les fusillades et les mutilations, la maladie était un autre facteur qui a causé des millions de morts. Le bien-être des travailleurs n'était pas pris en compte par les Belges, qui les affamaient la plupart du temps.

Léopold II saigne le Congo. Des discussions diplomatiques et des pressions de toutes parts conduisent Léopold II à renoncer à son règne sur l’État libre du Congo et à le céder au gouvernement belge, devenant le Congo belge.

En 23 ans, environ 10 millions de Congolais meurent sous Léopold II. En Belgique, ses statues sont vandalisées pour dénoncer ses crimes.

(Jeune Afrique + BBC + TV5 Monde + Radio France + Radio Canada + Le Monde)